- News
- Economie & marché du travail
Nouvelle étude de la plateforme montre qu’il est urgent d’agir en matière de flexibilisation du travail et de protection de la santé
New Work: risques et opportunités
Le monde du travail connaît de grands changements à un rythme effréné depuis plusieurs années. «Cela ne concerne pas seulement le contenu de notre travail, mais aussi la manière dont nous travaillons et collaborons», souligne Ursula Häfliger, directrice de la plateforme. Les métiers des services et de la connaissance représentent désormais, et de loin, la plus grande partie des professions sur le marché du travail suisse. Les employé-e-s issu-e-s de ces métiers sont représenté-e-s par des alliances comme la plateforme. «Il était donc particulièrement important pour nous de ne pas seulement identifier les risques, mais aussi de mettre en avant les opportunités offertes par le changement structurel et la flexibilisation du travail qui en découle». Il s’agit d’examiner comment les effets positifs, tels que l’augmentation de la flexibilité et la question du sens, se compareront à l’avenir aux effets négatifs, tels que les maladies psychiques ou l’évolution rapide des compétences.
Nouvelles solutions pour gérer la flexibilisation et la protection de la santé
En collaboration avec le bureau de conseil et de recherche Ecoplan, la plateforme a identifié quatre domaines (cf. graphique) dans lesquels elle estime qu’il est urgent d’agir. Pour la plateforme, l’accent est mis sur la tension entre la flexibilisation du travail et la protection de la santé.
Près de 50% des personnes actives peuvent travailler de manière flexible en matière de lieu et de temps. La loi sur le travail a néanmoins un caractère essentiellement industriel et réglemente les formes de travail physiques liées à des sites précis. Le travail flexible en matière de lieu et de temps est une réalité, mais il n'est pas inscrit dans la loi. Les modèles de travail flexibles ont un grand potentiel pour améliorer les conditions de travail. Pour le professeur Hartmut Schulze, enseignant à la Haute École spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW), il est clair que «les nouvelles formes de travail entraînent de nombreuses contraintes psychologiques, mais aussi des ressources». Il existe également un risque d’(auto)exploitation qui peut avoir des répercussions sur le bien-être des employé-e-s et se manifester à plus long terme par des troubles psychologiques.
De nouvelles solutions sont donc nécessaires pour gérer la flexibilisation du travail et assurer une protection adéquate de la santé. «Les fondements juridiques doivent non seulement être adaptés à la réalité, mais aussi tournés vers l’avenir», souligne Ursula Häfliger.
L’avenir du travail est en marche
Pour la plateforme, le travail centré sur l’humain est un aspect clé du New Work et permet au travail de devenir plus durable pour l’individu, la société et l’environnement. Il en va de même pour les entreprises: une planification prévoyante et l’exploitation des atouts individuels des collaborateurs-trices permettent d’affronter l’avenir avec une certaine sécurité. Une gestion stratégique des talents, associée à une main-d’œuvre en bonne santé et satisfaite, donne aux entreprises un avantage concurrentiel évident.
Afin que le travail centré sur l’humain puisse également devenir une réalité (en particulier pour les professionnel-le-s des métiers des services et de la connaissance), la plateforme formulera dans les mois à venir des recommandations innovantes à l’attention des milieux politiques et économiques. «L’avenir du travail est en marche, affirme Ursula Häfliger. Participons ensemble à sa construction!»