Formation professionnelle

La garantie de l’employabilité est un élément central d’une politique de formation tournée vers l’avenir. Cela nécessite une vaste panoplie de formations initiales et continues, façonnées tant sur le plan opérationnel que sur le plan stratégique, par tous-tes les acteurs-trices du domaine de la formation et du marché du travail. Par conséquent, la plateforme demande à pouvoir s’exprimer davantage dans la politique de formation de la Confédération et à être mieux intégrée aux décisions stratégiques concernant l’avenir de la formation professionnelle en Suisse.

Arguments

La Suisse compte plus de 5 millions de salarié-e-s – dont 80% travaillent dans les métiers de service. Le nombre de professionnel-le-s des métiers de la connaissance monte également en flèche. Actuellement, ces groupes professionnels ne sont que marginalement représentés dans la politique en matière de formation. Il convient de réexaminer ce déséquilibre: une égalité de traitement des différents parcours de formation et acteurs-trices ainsi qu’une ouverture entre les secteurs de formation sont indispensables.

La structure, la composition et la coopération futures des Comités nationaux œuvrant dans le domaine de la formation professionnelle, qui s’appuient sur un réseau de partenaires, sont actuellement en cours de discussion dans le cadre de la stratégie Formation professionnelle 2030 (projet « Optimisation de la gouvernance »). Se pose notamment la question d’un nouveau comité technico-stratégique et de sa composition. Le processus en cours offre l’occasion de rendre les comités dédiés à la formation professionnelle plus représentatifs.

Un nouveau comité a bien été cré: la Conférence tripartite de la formation professionnelle (CTFP). Cette dernière se compose des mêmes acteurs-trices que son comité supérieur, le Sommet national de la formation professionnelle, à savoir de représentant-e-s de la Confédération et des cantons ainsi que, côté employé-e-s, de l’Union syndicale suisse et de Travail.Suisse et côté employeurs, de l’Union patronale suisse et de l’Union suisse des arts et métiers. Cela nous place dans une situation de départ très similaire tant dans le domaine de la formation duale que dans le domaine de la politique du marché du travail: les employé-e-s issu-e-s du secteur des services et des professions de la connaissance ne sont pas suffisamment représenté-e-s dans les comités pertinents de la Confédération.  Et ce, malgré le fait que ces employé-e-s constituent une majorité écrasante de la main-d’œuvre et sont particulièrement touché-e-s par les changements structurels actuels. 

Les associations d’employé-e-s et associations professionnelles de la plateforme agissent précisément dans l’intérêt de ces groupes professionnels. Par ailleurs, la Société suisse des employés de commerce, Swiss Leaders et veb.ch, en organisations du monde du travail (Ortra), sont les co-promoteurs-trices de plus de 20 profils professionnels dans la formation professionnelle initiale et supérieure. En ce sens, la plateforme offre une réelle valeur ajoutée, puisqu'elle représente la majorité de la population active dans les questions de politique de formation et du marché du travail, tout en fournissant une vaste expertise et un réseau étendu au sein du système suisse de formation professionnelle. Les associations d’employé-e-s et associations professionnelles de la plateforme ne sont toutefois invitées qu’aux «forums de dialogue» secondaires, lesquels ne prévoient que peu de place pour la participation.

Engagement

La formation associée au principe du «Lifelong Learning» (l'apprentissage tout au long de la vie) sont à la base d'une carrière réussie et soutiennent l'employabilité de façon durable. La plateforme en est convaincue. La formation initiale et continue doit être façonnée de manière équitable par tous les acteurs-trices pertinent-e-s en matière de politique de formation et du marché du travail, et les employé-e-s doivent pouvoir y accéder dès le début et tout au long de leur carrière professionnelle. Ce n’est qu’ainsi qu’ils-elles peuvent déterminer en toute autonomie leurs prochaines étapes de carrière et planifier la formation continue adéquate en concertation avec leurs employeurs. 

L'hétérogénéité de la main d’œuvre, de son taux d’occupation et de son type d’emploi  (salarié-e-s, employé-e-s indépendant-e-s, crowdworking, gig economy etc.) ne sont actuellement pas couvertes comme il se doit par la politique de formation. Daniel Jositsch, président de la Société suisse des employés de commerce et conseiller aux Etats zurichois, a déposé une interpellation similaire en juin 2019 pour une meilleure représentation des professionnels (cf. interpellation n° 19.3568).